Notre Dévise

Hazi Usawa Umoja


vendredi 26 décembre 2014

Dr Abddouchacour redoute que « la CRC vienne achever ce qu'elle avait commencé »

Le parti Djawabu par le biais de son porte-parole redoute que le parti CRC « vienne achever ce qu'elle a commencé » sur la question de Mayotte. Intervenant après la polémique soulevée par la première réunion du Haut conseil paritaire (HCP), Dr Abdouchacour déplore la procédure elle-même et veut que cette question soit dépassionnée



On a cru qu'avec le temps la polémique née au lendemain de la tenue de la première rencontre du HCP s'est estompée. Le parti Djawabu, formation politique soutenant les idées de l'ancien président Ali Soilihi relance le débat sous une autre forme. Son porte-parole tire à boulet rouge sur la Convention pour le renouveau des Comores (CRC). Dr Abdouchacour accuse le gouvernement de basculer dans la stratégie de la CRC sur la question de Mayotte.
 
Selon lui « c'est la CRC qui a initié ces négociations donnant droit à la France de pouvoir occuper Mayotte illégalement en permettant à l'île comorienne de participer aux Jeux des jeunes sans pour autant porter un drapeau », a-t-il martelé. Avant de continuer « ironie du sort, on voit qu'aujourd'hui c'est la même CRC qui vient achever ce qu'il avait commencé ».
Et lui de s'étonner que « c'est du jamais vu même à l'époque d'Abdallah qui avait dit aux mahorais soit ils participent aux jeux sous le drapeau des Comores soit ils intègrent la France ». Ce gynécologue de formation proteste contre la manière dont les autorités ont institué ce Haut Conseil Paritaire. Une procédure qui serait « réellement mauvaise », estimant que la question de Mayotte n'est pas « une question personnelle ».
 
Selon lui cette question « d'ordre national » devait impliquer toutes les forces vives de la nation.        « Boléro n'a pas le droit de poursuivre la stratégie initiée par la CRC (son parti, ndlr)», a-t-il mis en garde. Quant à la position du Djawabu sur la question de Mayotte, principale pomme de discorde entre Paris et Moroni, ce porte-parole pense que le pays devait poser un « préalable » à toute reprise des négociations avec la puissance occupante.
 
Il rappelle qu'au temps du pouvoir révolutionnaire, le Mongozi avait fixé comme préalable la mise en écart de certaines figures mahorais dans les négociations. Mais à l'entendre la réalité d'hier n'est plus celle d'aujourd'hui. Dr Abdouchacour souligne que le préalable qui devait être posé aujourd'hui est    « l'abolition du visa Balladur ». Pour lui la suppression de ce « mur de la honte » permettra de       « rétablir la confiance mutuelle ». Selon lui ce visa « est une honte nationale ». Et de reprendre une proposition que son parti avait faite au cours d'une conférence de presse sur l'institution d'un département permanant pour la question de Mayotte. Car dit-il, le pays doit parler d'une même voix.
 
Maoulida Mbaé
 
Source : lagazettedescomores.com

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